DOGS OF MAURITIUS

Quand on pense à l'Ile Maurice, on pense en général aux vacances de luxe, aux plages, mais rarement aux dizaines de milliers de chiens qui y souffrent tous les jours.
Pour des raisons diverses et variées (allant d'urgences au niveau social au manque d'intérêt absolu), le bien-être animal ne figure pas parmi les priorités des gouvernements qui se succèdent.
Ceci se traduit concrètement de différentes manières.
D'abord, la population n'est majoritairement pas sensibilisée. Beaucoup de gens ont peur des chiens et n'hésitent pas à les frapper ou à leur lancer des objets s'ils jugent qu'ils s'approchent trop près.
Les personnes qui ont des chiens les utilisent d'abord pour garder leur maison, mais les laissent se promener librement - sans les avoir stérilisés au préalable parce que là encore, le gouvernement ne fait pas l'effort nécessaire pour communiquer à ce sujet. Sans surprise, de nombreux chiots sont abandonnés partout dans l'île.
La population de chiens errants continue à augmenter et la colère des gens à leur encontre également.
La soi-disant Association pour le Bien-Etre animal de Maurice (MSAW - Mauritian Society for Animal Welfare), l'organisation du gouvernement mauricien, multiplie les scandales depuis plusieurs années (chiens tués brutalement - une video avait été filmée à l'insu de l'organisation ; chiens mourant de faim, etc...) et malgré ses déclarations n'apporte aucune preuve d'un changement dans ses méthodes. Ils sont tristement connus pour ramasser brutalement les chiens (errants ou laissés en liberté), après quoi ils les gardent dans des cages bondées pendant trois jours puis les tuent (j'ai vu leurs locaux moi-même lorsque je suis allée chercher des chiens de mon quartier, et j'ai été choquée par le spectacle).
Les défenseurs des animaux à Maurice font de leur mieux pour nourrir les chiens errants, les amener chez le vétérinaire quand ils sont blessés, les stériliser, mais ça n'en finit jamais.
Des organisations internationales et des particuliers essaient également d'aider mais se heurtent à la résistance du gouvernement, qui n'accueille pas l'aide extérieure à bras ouverts (je m'étais fait remonter les bretelles par le directeur de la MSAW parce que j'avais osé organiser une campagne de stérilisation alors que je suis française).
La situation ne fait qu'empirer au fil des années, et les chats qui étaient encore relativement peu nombreux il y a quelques années sont maintenant concernés par les mêmes problématiques.
Mon opinion est que le gouvernement ne prendra les décisions logiques (organiser des campagnes de stérilisation massives, éduquer les gens, interdire l'élevage de chiens de race) que s'il commence à craindre pour l'industrie du tourisme. C'est pour cela que j'espère sensibiliser un maximum de personnes.